Chilhac, pays d'Art et d'Histoire

Au XIIIe siècle, Chilhac constitue l'un des principaux points d'appui des seigneurs de Mercoeur dont les terres s'étendaient alors jusqu'au Gévaudan et au Cantal actuel. Le village ne va guère au-delà d'une première ligne de fortification qui englobait le château, l'église, le cimetière. Chez l'Autre (dont on voit ici l'une des entrées du jardin) est située tout contre cette première enceinte aujourd'hui disparue.
Chez l'Autre figure donc bien entendu sur le plan détaillé du village (dressé en 1660) ainsi que sur un relevé fiscal de 1749. A cette époque, une seconde enceinte a été édifiée. La "ville" qui appartenait aux Princes de Conti était flanquée de cinq tours semi-circulaires et percée de quatre portes dont l'une est encore visible.
Au XVIIIe, Chilhac connaît son apogée, présidant à la destinée d'une quinzaine de paroisses situées de part et d'autre de l'Allier.
Source : "Villes et Pays d'Art et d'Histoire, Le Pays du Haut-Allier"

sur les traces de Jacques Lanzmann

Trouvé chez un brocanteur des environs, une huile sur toile signée Armand Lanzmann, 1941.
Il s'agit d'une vue de Vieille-Brioude réalisée par le père de Jacques et Claude Lanzmann lors de leur séjour brivadois pendant l'Occupation. Jacques deviendra le parolier de Dutronc ; Claude, le réalisateur de Shoah... Tous trois, à des degrés divers se sont engagés dans la Résistance : Armand dans les M.U.R, Claude au Lycée Blaise Pascal de Clermont. Quant à Jacques, également romancier, il raconte ses souvenirs dans Le Têtard (1976). Il y évoque de façon très attachante la vie de l'époque à Brioude, à Paulhac (où il avait été placé comme garçon de ferme), ainsi que la bataille du Mont Mouchet à laquelle il prit part.
Cette toile qui ne présente pas un grand intérêt pictural possède, en revanche, une indéniable "valeur romanesque" lorsqu'on la met en perspective avec ces personnages pris dans "la tourmente de l'Histoire". Jacques est resté, toute sa vie durant, très attaché au monde agricole et au Mont Mouchet. Il est agréable d'imaginer que son goût pour la marche et les grands paysages s'enracinait quelque part dans les environs de Brioude et sur les hauteurs de la Margeride